TELETRAVAIL : l’ACCORD APPLICABLE à TOUS !

• d’améliorer l’accord Télétravail actuellement en vigueur dans notre entreprise, et
• d’élargir ce dispositif à TOUS les salariés obligés de télétravailler en raison de la situation sanitaire actuelle, qu’ils soient opérationnels ou administratifs.

En cette période sanitaire compliquée, le mécontentement et l’incompréhension sont montés chez nombre de nos collègues qui se plaignent d’être traités de façon injuste. Non seulement, ils ne bénéficient pas des « compensations » accordées aux salariés d’un grand nombre de nos concurrents, mais en plus, ils déplorent de ne pas être traités de la même façon que leurs autres collègues de DXC Technlology France qui bénéficient déjà, eux, d’une partie des moyens prévus dans l’accord télétravail du 15 juillet 2014. Sur ces 2 points, la CFE-CGC ne peut que leur donner raison.

Elle a donc alerté la Direction sur la nécessité :

• de traiter TOUS LES SALARIESde la même façon,
• d’identifier également les salariés qui pourraient se trouver en souffrance mentale et/ou physique pour leur assurer le bon niveau d’équipement et d’accompagnement,
• d’identifier tous les risques nouveaux générés par le télétravail,
• de revoir et d’améliorer en conséquence certains aspects de l’accord en vigueur.

Nos concurrents proposent de plus en plus souvent à leurs collaborateurs de prendre en charge les coûts générés par le télétravail qui a été induit par les contraintes sanitaires actuelles (Covid-19). Cette prise en charge se traduit de façons différentes selon les entreprises :

• indemnité forfaitaire mensuelle pour couvrir les frais de connexion internet, d’impression (car tout ne peut pas être effectué virtuellement), de consommation électrique, d’équipement de bureau,
• prise en charge d’un équipement adapté (fauteuil ergonomique, éclairage d’appoint, …),
• maintien du versement des tickets restaurant et transformation de la participation aux cantines en tickets restaurant,
• et/ou mixte des 3.

Ces entreprises ont estimé qu’il était primordial de permettre à leurs collaborateurs de télétravailler dans les meilleures conditions possibles. Il en découle une forte satisfaction de la part de ces derniers, un maintien de leur motivation et un maintien du niveau de prestation de leur part.

 

Au contraire de la concurrence, DXC Technology France est restée partiellement en retrait sur ces mesures.

De nombreux collaborateurs placés en télétravail en raison de la pandémie télétravaillent souvent avec les moyens du bord. Les conditions de l’accord télétravail actuellement en vigueur au sein de l’entreprise  ne leurs sont pas appliquées. Et évidemment ils ne perçoivent  aucune indemnité. Du coup, nos collègues doivent eux-mêmes “engager certaines dépenses”. Et même s’il ne s’agit évidemment pas de milliers d’euros, ils n’ont souvent pas le choix s’ils veulent travailler de façon satisfaisante.

 

La CFE-CGC tient à rappeler l’article L. 4122-2 du Code du travail : « Les mesures prises en matière de santé et de sécurité au travail ne doivent entraîner aucune charge financière pour les travailleurs. », ainsi que l’article L 1222-11 « En cas de circonstances exceptionnelles, notamment de menace d’épidémie, ou en cas de force majeure, la mise en œuvre du télétravail peut être considérée comme un aménagement du poste de travail, rendu nécessaire pour permettre la continuité de l’activité de l’entreprise et garantir la protection des salariés. »

 

La convention collective des Bureaux d’Etude (Syntec) va dans le même sens  puisque son article 50 mentionne : « Les déplacements hors du lieu de travail habituel nécessités par le service ne doivent pas être pour le salarié l’occasion d’une charge supplémentaire ou d’une diminution de salaire. »

 

En plusieurs occasions, notamment lors de 2 récentes réunions du Comité d’Entreprise, la CFE-CGC a demandé à la Direction d’appliquer l’accord Télétravail à tous les collaborateurs placés en télétravail en raison de la pandémie actuelle. Celle-ci a adopté une position de repli, déclarant qu’elle n’était pas responsable de la situation sanitaire.

 

Certains de nos collègues jugent cette non-prise en compte de leurs conditions de travail comme la confirmation que DXC n’est pas disposée à prendre en compte la qualité de leur engagement. Ils se déclarent prêts à rebondir sur le marché du travail. Ce ne sont certainement pas les “plus mauvais” des collaborateurs et ils figurent certainement parmi les ressources que DXC souhaiterait conserver. En quelques mots, l’orientation prise par DXC en matière d’accompagnement du télétravail va à l’encontre de sa volonté depuis longtemps déclarée de fidéliser ses ressources.

 

Ces salariés font remarquer qu’ils ne sont pas davantage responsables de leur placement en télétravail et que leur situation n’est pas toujours des plus confortables.

 

Par ailleurs, la question du télétravail ne se limite pas aux seuls aspects financiers. De nombreux collègues rencontrent des difficultés en matière de santé :

• travail intensif sur un écran pas nécessairement adapté ==> fatigue visuelle, …
• troubles musculo-squelettiques, douleurs dorsales, …

 

L’objectif de la CFE-CGC est de permettre à tous les salariés de travailler dans les meilleures conditions possibles. TOUS les salariés en télétravail actuellement doivent pouvoir bénéficier des conditions mentionnées dans l’accord télétravail en vigueur. Le télétravail, qui risque (en raison des contraintes sanitaires) de durer dans les temps à venir, doit être encadré. L’accord télétravail est là pour cela. Celui-ci ne doit pas être réservé aux seuls salariésqui étaientdéjà en télétravail avant la pandémie.

 

En résumé, la CFE-CGC demande que :

• les dispositions de l’accord télétravail en vigueur soient adaptées au contexte actuel,
• ces dispositions soient étenduesà TOUS LES salariés nouvellement (COVID-19) placés en télétravail,

• la santé physique et “mentale” des collaborateurs ne soit pas “oubliée” au détriment des seules contraintes financières.

DXC Technology France et le télétravail en quelques dates

L’accord actuellement vigueur au sein de notre entreprise a été signé le 15 juillet 2014. Il a remplacé l’accord du 12 février 2013 qui avait été complété par l’avenant du 23 décembre 2013.