Les nouvelles réformes qui vont impacter les cadres
La dégressivité des indemnités chômage pour les hauts revenus
La réforme de l’assurance-chômage, chantier majeur de la seconde partie du quinquennat, prévoit l’introduction de la dégressivité des allocations chômage, pour les 10 % des salariés les mieux payés. Ces cadres à très hauts revenus (plus de 4 500 euros brut) verront leur indemnisation réduite de 30 % à partir de 7e mois de chômage – avec un plancher fixé à 2 261 euros nets, sous lequel l’allocation ne pourra baisser. La dégressivité des allocations chômage pour les cadres devrait être mise en place lieu à partir de novembre 2019. Nous devrions en savoir plus dans les semaines qui viennent, avec la publication des décrets d’application.
Retraite : des cadres supérieurs qui cotiseront moins
D’après le rapport Delevoye qui dessine les contours des mesures à venir, le taux de cotisation sera identique pour les salariés (28,12 %), mais s’appliquera jusqu’à 120 000 euros de revenus (soit trois fois le plafond de la Sécurité sociale). Au-delà, une cotisation de 2,81 % s’appliquera. Elle ne sera pas créatrice de droits et participera au financement de la solidarité. Ainsi, les cadres supérieurs, qui paient aujourd’hui des cotisations jusqu’à 8 plafonds de la Sécurité sociale (soit 320 000 euros bruts par an), devraient à partir de 2025 ne payer que 3 plafonds. Ils paieront moins de cotisations, ce qui signifiera aussi moins de droits à la retraite, donc des pensions finalement plus faibles.
Quasi gel des pensions des cadres retraités
- à court terme, le gouvernement prévoit de ne réindexer (en 2020) sur l’inflation que les pensions inférieures à 2 000 euros – et donc de continuer à « sous-indexer » les autres, qui devront attendre 2021. Comme le note Challenges, il devrait s’agir d’un « quasi-gel » des pensions des cadres retraités, préjudiciables pour le porte-monnaie d’une population qui a vu son pouvoir d’achat chuter de 15 % depuis 1992, alors que celui des ex-salariés non-cadres a baissé de 4 %.
Les craintes des cadres révélées dans une enquête
Selon un sondage Ifop / Cadremploi, 38% des cadres estiment que le gouvernement souhaite supprimer leur statut. Enfin, plus de 6 cadres sur 10 font état d’un « sentiment négatif quant aux différentes mesures économiques et sociales prises depuis le début du quinquennat » – 28% d’entre eux se sentent « fragilisés », 19 % « attaqués » et 17 % « stigmatisés ».
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A votre service,
Arnaud Dubuisson
Secrétaire adjoint au CE
Délégué Central CFE-CGC